Nous devions
partir à Madagascar, mais des évènements électoraux
nous ont fait changer à la dernière minute notre destination.
Après avoir hésité sur l'Indonésie, nous
sommes finalement partis pour la Turquie. Après un vol rapide Paris
Istanbul et une nuit réparatrice, nous prenons le lendemain le métro
(avec ses escalators) avec nos vélos lourdement chargés pour
nous rendre à l’autogare d’Istanbul. C’est grandiose. Des centaines
de bus modernes partent chaque jour dans toutes les directions de la Turquie.
Sans difficultés, nous partons vers Khirsehir via Ankara, d’où
nous commençons notre périple vers la Cappadoce. Les Turcs
sont d’une extrême gentillesse. Nous sommes invités à
boire le thé,
voire à manger. Il nous faut insister pour pouvoir repartir malgré
les invitations à rester. Dans les villes et villages traversés,
il y a partout des drapeaux turcs qui flottent sur les façades des
immeubles ainsi que de nombreuses statues ou peintures d’Attaturk. Le spectacle
en Cappadoce est étonnant. L’érosion a façonnée
un paysage fabuleux que nous parcourons à vélo. Uchisar, Goreme,
Cavusin, Zelve, et bien d’autres lieux nous enchantent. Nous franchissons
même un col de 1560m à Mazikoy. Après la Cappadoce,
nous rejoignons Aksaray où nous prenons un bus pour nous rendre à
Mersin sur la côte. Nous suivons maintenant la route côtière
pour remonter vers le nord. Il fait chaud
et la route n’arrête pas de monter et de descendre. Les flancs
de la colline, sont couverts de serres de fruits et de légumes,
avec l’eau et à la chaleur à profusion. Nous nous régalons
même de Viagra turc (figues) qui sont excellentes. A Antalya, nous
reprenons un bus pour rejoindre les Dardanelles et terminer notre périple
vers Istanbul. A Hoskoy, nous n’avons pas le temps de trouver un hôtel,
qu’un orage nous surprend et nous devons attendre bien à l’abri dans
une pâtisserie en dégustant de délicieux Baklavas. La
route de bord de côte se transforme en chemin de terre et ma chaîne
se brise, heureusement j’ai de quoi la réparer. Nous faisons un petit
détour vers la mer noire à Akpinar où la population
est très étonnée de voir des touristes. A Saryer,
nous empruntons le dernier bateau du Bosphore pour rejoindre Istanbul.
Le trajet à vélo du port vers notre hôtel à proximité
de Sainte Sophie restera un moment fort de notre vie cycliste. Prudemment,
nous visitons Istanbul à pied les jours suivants.
Lors de notre retour en avion d’ Istanbul, il n’a pas été
possible d’expédier classiquement nos vélos et nous avons
du les faire filmer aux frais d’Air France en affirmant que nous n’avions
plus d’argent. Les bagagistes en ont vraiment bavé mais le résultat
est très satisfaisant, les vélos et les roues en particulier
sont très bien protégés, sans augmentation de poids
des vélos.