Tour de France

été 2002
J'en avais beaucoup rêvé, eh bien maintenant c'est fait.
Je viens de terminer le tour de France (le vrai) après 5143 km de vélo parcourus seul en totale autonomie entre la Brière et la Brière en 35 jours. (j'ai fait du rab pour dire bonjour à ma belle mère et emmener mon petit fils à l’école pour la rentrée scolaire).
Je m’étais fixé un objectif de 150 km par jour à parcourir à 18/20 km/h, avec 12 kilos de bagages.
galibier Aucun souci, si ce n'est des orages dans les Alpes au passage de l’Isoard et de la Bonette, du mauvais temps dans les Pyrénées (Aie mes genoux).
De belles régions ( les Flandres, le Sungau alsacien, le Mercantour, l'Ariège).
Des paysages magnifiques (la vallée de la Tinée, le Queyras, la région de Grasse).
Près de 50 000 mètres de dénivellation pour une quarantaine de cols escaladés dont le Galibier, la Bonette, le Tourmalet. Compte tenu de mes sacoches, ceux ci étaient gravis à 8 km/h.
La région la plus dure à traverser à vélo: Lille, Douai, Arras, (c'est peut être là l'enfer du Nord..)
Une frayeur dans les Alpes où je suis rentré en descente avec mes lunettes de soleil dans un tunnel non éclairé et dans lequel j’ai dû me guider sur le petit point lumineux de la sortie.
Des rencontres insolites: un ancien chanteur de l’Opéra de Paris qui arrondi sa retraite comme réceptionniste d’hôtel, des surfeurs du monde entier à l’Auberge de Jeunesse de Biarritz qui regardent rigolards mon bronzage cycliste.
Je ne me suis perdu qu'une seule fois, à l'arrivée en franchissant le pont de St Nazaire pour retrouver Anne Marie à qui j'avais donné rendez vous en Brière. Finalement, je suis arrivé avec une demi heure de retard mais après 5 000 km, c’est excusable.
D'ailleurs, tout là haut sur le pont avec un très fort vent de travers, on se sent tout petit à vélo.
Je n’ai pas eu le temps de goûter à la gastronomie locale. Seule entorse au régime sportif à base de pâtes et de féculents, un verre de Jurançon et un verre de Rivesaltes.
Pour suivre mon itinéraire, j’ai utilisé une douzaine de cartes que je puisais au fur et à mesure dans mes sacoches ainsi qu’une boussole toujours précieuse.
Je n’ai pas eu véritablement de coup de barre sauf lors de la montée de l’Aubisque dans le brouillard et dans le froid où je comptais les hectomètres. Heureusement, j’avais pris avec moi mes équipements d’hiver.
Au bilan mécanique, aucune crevaison mais j'ai consommé une paire de pneus, quatre patins de frein et une chaîne.
Et comme Gilbert Bécaud: et maintenant que vais je faire....


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