Partir en février de Paris où il gèle pour arriver
quelques heures plus tard à Ouagadougou où il fait plus de
35°, quel choc. A la douane, un responsable examine attentivement les
factures de nos vélos et compte tenu de « leur prix »
veut nous faire payer un dépôt de garantie de rembarquement.
Finalement, après une longue discussion, nous arrivons à passer
sans rien débourser. Dehors, Mamadou et Issaka attendent avec la
Renault 12 break qui nous emmène à la mission catholique des
Lauriers.
Le lendemain, nos vélos sont remontés et nous pouvons nous
préoccuper de prendre le billet de bus qui doit nous conduire jusqu’à
Bobo Dioulasso pour commencer notre périple.
Bobo est une ville sympathique et les villages de Koumy et de Koro
méritent une visite.
Nous aurons la chance de voir une cérémonie impressionnante
de masques qui se trémoussent dans une poussière effroyable.
Sur nos vélos, nous partons en direction de Banfora.
Le campement de Seydou à Tengrela nous permet d’observer des hippopotames
bien calmes au frais dans l’eau.
Sindou avec ses rochers et la cascade de Karfiguéla nous procurent
un peu d’ombre et de fraîcheur toute relative.
Banfora possède un joli marché
Odeurs et couleurs se mélangent sur les étals
Poisson fumé, ignames, oignons, poules, il n'y a qu'à faire
son choix en discutant
le prix
A Gaoua, nous admirons les orpailleuses au travail à Didou et la
famille Biwanté qui est fière des 30 femmes du chef de village
et des ses 91 enfants, quel courage!
Petit problème pratique, que se passe t’il au mois de février
?
Nous remontons maintenant sur Pa par Diébougou en empruntant la
route toute neuve qui mène à la Cote d’Ivoire dont la frontière
est fermée avec les évènements actuels.
Dans les villages, c’est la queue au point d’eau. Bassines et bidons
seront transportés sur la tête des femmes sur des kilomètres
de même que le bois qui sert à faire cuire la nourriture.
C’est d’ailleurs un cercle infernal, plus le bois est coupé
et plus il y a de vent et donc de poussières qui font avancer le
désert.
Pour rouler, il est prudent de se mettre un foulard sur la bouche pour respirer
plus facilement.
Il y a de nombreux contrôles de police, de douane, de péage
et il faut encore justifier de la facture de nos vélos.
Au passage des villages, nous sommes apostrophés par des «
bonne arrivée, les blancs » qui nous surprennent.
C’est vrai que nous sommes blancs mais avec le soleil et surtout la poussière
rouge de la latérite, de moins en moins.
A Boromo, un troupeau d’éléphants qui vient boire dans la
rivière est un spectacle rare,
par contre les caïmans sacrés de Sabou semblent dressés
par le syndicat d’initiatives local.
La chaleur monte au fur et à mesure de notre périple
et nous dépassons les 50° au soleil dès 10/11 heures
du matin.
Il faut partir tôt dès que le soleil se lève, boire
abondamment
et nous arrêter vers 13 heures pour nous mettre à l’ombre
sous le manguier.
Après trois semaines de voyage, nous revenons à Ouagadougou
pour retrouver Mamadou.
Notre séjour se termine, il faut rentrer en France et retrouver
sa fraîcheur.